Partenaire du LearningPlanet Festival,
du 22 au 27 janvier 2024
Thème : « S’appuyer sur les familles pour mettre les élèves en situation de réussite »
Pourquoi cet événement ?
Dans le cadre du Learning Planet festival auquel on participe depuis 2 ans, nous avons décidé pour cette 3e année de faire intervenir 3 acteurs du changement éducatif qui ont collaboré à améliorer, faciliter la réussite scolaire des enfants, dans différents niveaux de classe et dans 3 lieux distinct en France.
Nous avons été passionnés par le travail qu’ils ont entrepris chacun de leur côté, dans une même approche et proche de notre projet Educawa, le souhait de vouloir inclure les parents, la famille dans la réussite scolaire des enfants, de créer un environnement de travail différent (à l’école et à la maison), dans la compréhension de tous et à l’encontre de toute fatalité. Engager l’école et la famille pour ne pas exclure les enfants en difficulté.
Des milliers de pionniers mettent déjà en œuvre de nouvelles façons d’apprendre, d’enseigner et de mobiliser l’intelligence collective au sein de leurs communautés. Mais pour qu’un véritable changement durable se produise, il faut une plus grande collaboration aux niveaux local, national et mondial. C’est pourquoi nous avons choisi de se retrouver le mercredi 24 janvier 2024 en visioconférence pour échanger sur toutes leurs bonnes pratiques.
Autour de notre table :
Juline Anquetin Rault est professeure d’histoire-géo au CFA Simone Veil et fondatrice d’une agence de soutien scolaire à Rouen à Rouen, finaliste du Global Teacher Prize Top 10 pour sa méthode de Classe Autonome, auteure du livre «La prof qui murmure à l’oreille des ados».
Christelle Brenel est enseignante en CP à l’école primaire Jean Jaurès à Outreau dans le Pas-de-Calais, formatrice des enseignants à l’INSPE (Institut National Supérieur du Professorat et de l’Education).
Antoine Gentil est enseignant spécialisé. Il travaille avec l’aide sociale à l’enfance et pilote un dispositif baptisé Starter qui accueille des jeunes en décrochage scolaire à Grenoble. Cette expérience a fait l’objet d’un documentaire https://www.hautetcourt.com/documentaires/un-bon-debut/ et d’un livre « Classe réparatoire ».
Les questions que nous leur avons posées :
Pour commencer, nous avons tenter de définir, selon chacun, ce qu’on appelle la réussite des enfants.
Puis, pourquoi les familles sont importantes pour que les enfants réussissent à l’école.
Comment chacun d’eux fait pour les engager et les inclure dans leur démarche, leur quotidien d’enseignant, et quels sont concrètement les résultats qu’ils constatent.
Quelles sont les conséquences sur les enseignants quand les parents sont impliqués : plus simple ou plus compliqué ? Qu’est-ce que cela change ?
Enfin, les conseils qu’ils peuvent donner aux parents et aux familles pour réussir à accompagner le mieux possibles leurs enfants.
Vous trouverez ci-après la table ronde complète en vidéo :
Extraits
Antoine Gentil : « Dans la relation familiale, on va retrouver les encouragements qui vont permettre la reconnaissance de ce chemin parcouru et qui vont amener le progrès. On va trouver les mots qui vont permettre de s’exprimer et de construire les connaissances dans les programmes et qui permettent d’avancer.
Nous, à Starter, on a l’habitude toutes les semaines, en fin de semaine, d’appeler chaque parent. C’est un rituel. On termine chaque semaine par cet appel hebdomadaire et c’est un moment ultra riche, essentiellement basé sur le fait de restaurer la confiance autour de l’école. »
Christelle Brenel : « Un enfant n’arrivera pas et n’entrera pas dans les apprentissages si jamais il ne sent pas une entente entre l’école et la famille. Si jamais il y a mésentente, bien souvent, ça se solde par un échec. Parce qu’un enfant, pour avancer, a besoin de se sentir accompagné et il a besoin d’entendre le même discours à l’école et à la maison. Donc, sans les parents, sans les familles, on ne peut pas y arriver. Et les efforts doivent être faits par les familles mais aussi par les enseignants. C’est quelque chose qui ne se fait pas facilement d’aller vers les familles… ça ne rentre pas dans nos habitudes.
Juline Anquetin Rault : « C’est le jour et la nuit ! J’ai des élèves qui étaient complètement passifs en cours et, d’un seul coup, quand il y a un engagement actif… Je mets beaucoup de matériel dans les mains des jeunes donc c’est eux qui font et c’est eux qui manipulent et se trompent, qui se corrigent, qui recommencent.. Eh bien, d’un seul coup, on a eu 1, des élèves beaucoup plus motivés, 2, des élèves beaucoup plus concentrés, 3, de meilleurs résultats ! Je corrige des copies, je n’avais jamais vu ça avant d’utiliser cette méthode là, c’est-à-dire qu’en plus ça fonctionne, ils mémorisent, ça reste sur le long terme, ils comprennent ce qu’ils font… C’est du bonheur ! »
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